Le médecin généraliste en situation de crise

dernière modification de cette page : 02/11/2023

Le médecin généraliste en situation de crise (Drs Benjamin Soudais, Charlotte Siefridt et Théophile Martin)

L'incertitude fait partie intégrante de l'exercice de médecine générale. En 2019 et 2020, deux évènements sanitaires sont venus exacerber ce phénomène : l'incendie d'une usine Seveso à Rouen puis la pandémie de COVID-19. Un groupe de recherche interdisciplinaire nommé LuCid (Lubrizol Covid) regroupant des sociologues et des médecins généralistes a vu le jour pour s'intéresser à la gestion de l'incertitude par les médecins généralistes normands en situation de crise.

Le Collectif LuCid

Le collectif LuCid (Lubrizol Covid) est constitué d'une équipe pluridisciplinaire de six chercheurs et chercheuses  :

  • 2 médecins généralistes : Charlotte Siefridt, Benjamin Soudais (DMG, co coordonnateur du collectif)
  • 1 anthropologue : Pr Patrice Cohen (Laboratoire DySoLab, co-coordonnateur du collectif)
  • 2 sociologues : Yannick le Henaff et Romain Juston Morival
  • 2 ingénieurs d'études de sociologie : Romane Soler et François Feliu
  • et un ancien membre médecin généraliste Théophile Martin (DMG de Caen)

Les chercheurs en sciences humaines et sociales appartiennent au DySoLab (Laboratoire des Dynamiques Sociales, UFR Sciences de l'Homme et de la Société, Université Rouen Normandie).

Une enquête a été initialement réalisé autour de l'expérience des MG face à Lubrizol. L'objet de cette étude a été bouleversé par la pandémie.

Ce collectif s'est inscrit dans le cadre d'un projet universitaire pluridisciplinaire Cop Herl.

Plusieurs axes de recherches sont en cours d'exploration :
- des analyses thématiques transversales entre les MG : recherche d'informations, perceptions sensorielles des évènements, relations aux patients, modifications de l'organisation des cabinet, une succession de confinements, une solidarité entre professionnels entre autres),...
- des analyses sur la perceptions des risques ("émiques" et "étiques") : analyses sur le plan individuel afin de mettre en exergue les singularités de chaque MG.
- définition d'une "crise" : entre crise industrielle localisée (Lubrizol) et une crise sanitaire "glocalisée" (Covid)

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Publications :

  • Feliu, F., Juston Morival, R., Le Hénaff, Y., Cohen, P., Martin, T., Siefridt, C., Soler, R. & Soudais, B. (2021). L’exercice de la médecine générale à l’épreuve des crises sanitaires : de Lubrizol à la COVID. Santé Publique, 33, 911-921. https://doi.org/10.3917/spub.216.0911

Communications du collectif LuCid :

  • Association en Anthropologie Médicale et de la santé (AMADES) - Marseille, juin 2022
  • Congrès de la Société Française de Santé Publique (SFSP) – Poitiers, octobre 2021
  • e-Congrès de l’Association Française de Sociologie (AFS) – Lille - en ligne - juillet 2021
  • CNGE - 20e Congrès National des Généralistes Enseignants, CNGE, Juin 2021, Bordeaux, France
  • Union Régionale des Médecins Libéraux. Rouen Septembre 2020
  • e-CMGF - 14e Congrès médecine générale France, Collège de la Médecine Générale, Juillet 2020, Paris, France.
  • Quoi de neuf en médecine générale, DUMG, Oct 2020, Rouen, France

Communications à venir :

Le projet COP HERL

L’incendie majeur qui s’est produit sur les sites de Lubrizol et Normandie Logistique constitue un événement exceptionnel, déjouant les stratégies industrielles et publiques de prévention et de précaution, et créant des pollutions inédites liées à la combustion de nombreux produits chimiques pouvant conduire à des effets « cocktails » très peu, voire non documentés. Un tel accident, aussi complexe, nécessite une approche pluridisciplinaire pour mettre en lumière tous les phénomènes en jeu. Consciente de ce constat et souhaitant exercer sa responsabilité sociétale, l’URN a développé le projet COP HERL qui réunit des chercheurs de 19 de ses laboratoires, mettant ainsi en interaction des chimistes, des spécialistes de la santé, de la combustion, des environnements naturels, et des comportements humains. Ce projet, d’une durée de 3 ans (2020-2023) et d’un budget d’1,3 million €, reçoit le soutien financier de la Région Normandie, du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et de la Métropole Rouen Normandie.

Structuration du projet Cop Herl
Structuration du projet Cop Herl